Cotisations pour la retraite en intérim : ce qu’il faut savoir

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Le travail en intérim est un choix professionnel de plus en plus courant, notamment pour ceux qui souhaitent bénéficier d’une certaine flexibilité dans leur emploi du temps. Néanmoins, il est légitime de se poser la question de la protection sociale et des droits à la retraite liés au statut d’intérimaire. 

Les différents régimes de retraite pour les intérimaires

En tant que salarié intérimaire, vous êtes affilié aux mêmes régimes de retraite que les autres travailleurs salariés. Il s’agit du régime général de la Sécurité sociale pour la retraite de base et, selon le secteur d’activité de votre entreprise utilisatrice, d’un régime de retraite complémentaire. Voici quelques points importants à connaître :

  1. La retraite de base : elle est gérée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Les cotisations sont calculées sur la base du salaire brut, avec une part à la charge de l’employeur et une autre à la charge du salarié.
  2. La retraite complémentaire : elle concerne toutes les personnes qui travaillent dans le secteur privé, y compris les intérimaires. Selon le secteur d’activité, il s’agit soit du régime Agirc-Arrco (pour les cadres et non-cadres), soit d’un régime spécifique à certaines branches professionnelles.

Zoom sur l’Agirc-Arrco

L’Agirc-Arrco est un régime de retraite complémentaire pour tous les salariés du secteur privé, qui a fusionné les anciens régimes AGIRC (cadres) et ARRCO (non-cadres). Les cotisations sont également calculées sur la base du salaire brut. Le taux de cotisation varie en fonction de la tranche de salaire, avec une part employeur et une part salariée.

Le calcul des droits à la retraite en intérim

Pour cumuler des droits à la retraite, il faut acquérir des trimestres d’assurance vieillesse. Le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir le taux plein varie en fonction de votre année de naissance. Il convient donc de se renseigner auprès de la CNAV ou de son compte personnel retraite en ligne afin de connaître le nombre de trimestres requis.

En travaillant en intérim, chaque période de travail donne droit à des cotisations pour la retraite de base et complémentaire, permettant ainsi d’acquérir progressivement des droits à la retraite. Voici comment sont calculées ces cotisations :

Les cotisations pour la retraite de base

Dans le cadre du régime général de la Sécurité sociale, les cotisations sont calculées sur la base du salaire brut. Pour valider un trimestre d’assurance vieillesse, il faut avoir cotisé sur un salaire équivalent à 150 heures de travail au SMIC.

Il est important de noter que pour une mission intérimaire avec un contrat à temps partiel, les cotisations seront calculées proportionnellement aux heures travaillées et au salaire perçu.

Les cotisations pour la retraite complémentaire

Au sein de l’Agirc-Arrco, les cotisations sont également basées sur le salaire brut. Cependant, le calcul se fait en points de retraite selon un taux de conversion spécifique à chaque tranche de salaire. Plus vous cumulez de points, plus votre pension de retraite complémentaire sera élevée.

Le rôle des entreprises de travail temporaire

En tant qu’intérimaire, c’est votre entreprise de travail temporaire (ETT) qui se charge de déclarer votre rémunération et vos périodes d’emploi auprès des organismes de retraite concernés. Cela inclut :

  • La déclaration sociale nominative (DSN), qui reporte les informations liées à l’emploi, aux cotisations sociales et à la rémunération
  • La transmission des données à la CNAV, pour le régime général de la Sécurité sociale
  • Le paiement des cotisations aux caisses de retraite complémentaire affiliées, telles que l’Agirc-Arrco ou les régimes spécifiques à certaines branches professionnelles

Il est donc essentiel de vérifier régulièrement vos fiches de paie et votre compte personnel retraite en ligne pour vous assurer que vos droits sont bien pris en compte.

Faire valoir ses droits à la retraite : démarches et conseils

En tant qu’intérimaire, plusieurs démarches peuvent être entreprises pour faciliter l’obtention de la retraite :

  1. Vérifier régulièrement son relevé de carrière : disponible sur votre compte personnel retraite en ligne, il regroupe toutes les informations relatives à votre parcours professionnel et vos cotisations. Il est important de s’assurer que toutes vos périodes d’emploi en intérim y figurent.
  2. Rapprocher ses trimestres manquants : si des périodes d’emploi n’apparaissent pas sur votre relevé de carrière, il faut contacter la CNAV ou votre caisse de retraite complémentaire pour régulariser la situation.
  3. Demande de rachat de trimestres : dans certains cas, il est possible de racheter des trimestres pour améliorer sa pension de retraite. Cette démarche peut être intéressante pour les intérimaires ayant commencé à travailler tardivement ou ayant été souvent au chômage.
  4. Demander conseil à un expert : face à la complexité des règles de calcul des pensions de retraite, il peut être utile de consulter un conseiller en retraite pour étudier les différentes options qui s’offrent à vous et optimiser votre future pension.

En conclusion, travailler en intérim n’exclut pas de cotiser pour sa retraite, aussi bien dans le régime général de la Sécurité sociale que dans les régimes de retraite complémentaire. Il est néanmoins important d’être vigilant sur ses droits et de suivre régulièrement l’évolution de son relevé de carrière afin d’assurer une retraite sereine.